mardi 27 mai 2008

Critique ciné : The Toxic Avenger

The Toxic Avenger

En marge des derniers blockbusters dont j'ai fait la critique récemment, il y a un monde totalement opposé, celui de la série Z. Budgets ridicules, effets spéciaux en carton pâte, acteurs au mieux mauvais, on a tous les ingrédients pour un bon nanard.

Mais de temps en temps on tombe sur quelque chose qui finalement vaut le coup : un réalisateur inspiré qui fait bosser les copains avant de percer à Hollywood (Robert Rodriguez et son Mariachi au budget faramineux de... 7500$), ou encore une boîte de production visant délibérément la carte du nanard qui s'assume. C'est le cas de Troma Entertainment, compagnie de production américaine fondée et dirigée par Lloyd Kaufman et Michael Herz qui se spécialise dans le gore/trash/Z.

Cette société de production, devenue culte pour les amateurs de cinéma alternatif, assume complètement son côté nanard, et justement en joue : on se retrouve donc avec des ovnis cinématographiques tellement mauvais qu'ils en deviennent agréables à regarder car volontairement mauvais. A condition, bien sûr, de ne rien avoir contre les montres toxiques (grande récurrente de la Troma, passant dans beaucoup de ses films un message écologique), les démembrements, les mutilations, les écrasages de tête et un léger érotisme (les traditionnels plans-nichons) !

Le petit chef d'oeuvre de la Troma, c'est The Toxic Avenger, réalisé par Kaufman et Herz. Il nous relate l'histoire de Melvin, technicien de surface un peu noeud-noeud du club de gym de Tromaville. Suite à une mauvaise blague de la bande de Bozo qui ne supporte pas Melvin, ce dernier plonge dans un baril de produits toxiques. Il mute alors et devient un colosse difforme mais éprit de justice nettoyant la ville de ses bandits à coups de serpillère...

Au milieu de tout cela, notre ami Toxie trouvera l'amour auprès d'un jeune aveugle aussi jolie que mauvaise actrice dans des scènes d'un ridicule à tout épreuve (Toxie faire rire sa copine, aveugle donc, en mettant des cônes de chantier sur sa tête, le ciment qui tombe sur la tête des voisins du dessous de Toxie lors de leurs ébats... Toxie habite dans une caravane), mais ce sont justement ses défauts qui font paradoxalement la qualité du film.

Au final, Toxie se vengera du groupe qui l'a transformé, rendra la paix à la ville et se débarrassera du maire corrompu et pollueur pour finir acclamé par toute la communauté.

Je ne vais pas m'apesantir sur la faiblesse du scénario et ses contresens, le jeu affligeant des comédiens, les musiques bas de gamme, c'est voulu ! Malgré tout cela, les personnages sont attachants, on a vraiment envie de connaître le sort de Toxie et de sa chérie, et les maquillages sont plutôt bons. Bref, The Toxic Avenger réussit son pari, le film est une réussite dans sa médiocrité !

The Toxic Avenger aura 3 autres suites, deux directes de moins bonne qualité, et un quatrième volet plus récent. Nous verrons tout cela dans une prochaine critique !

The Toxic Avenger (1985)
Réalisation : Lloyd Kaufman et Michael Herz
Avec Mitch Cohen, Mark Torgl, Andree Maranda, Pat Ryan Jr.

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