mardi 17 juin 2008

Critique série : Spaced

Spaced

Attention, ovni télévisuel !

Etant un grand amateur d'humour anglais (les Monty Python, Red Dwarf,...) je me suis vite intéressé au cas Simon Pegg. J'ai connu le gars dans le film Shaun of the dead (2004) d'Edgar Wright, dont Pegg est le co-auteur, la première comédie romantique avec des zombies (RomComZom in le texte). Ou comment un looser tente de reconquérir sa petite amie en pleine invasion de zombies... Humour ravageur très british, acteurs excellents (notamment Nick Frost), j'ai adoré.

Le trio reviendra en 2007 avec Hot Fuzz. Hot Fuzz est une comédie d'action envoyant Pegg, policier trop efficace, en pré-retraite dans un petit village perdu de la campagne anglaise, village qui ne sera finalement pas si tranquille. Là encore, gros carton, avec au passage quelques emprunts hollywoodiens insérés dans un film typiquement british : une sorte d'Arme Fatale grande bretonne (en, disons-le franchement, plus conne :P ).

Et puis je découvre Spaced (1999-2001), série en deux saisons de 7 épisodes de 25 minutes, écrite et interprétée par Simon Pegg et Jessica Hynes (photo), avec Nick Frost au passage, et dirigée par... Edgar Wright ! Le trio Pegg-Wright-Frost est déjà en place, le show peut commencer...

Spaced, c'est l'histoire d'un dessinateur fan de comics et grand déçu de la Menace Fantôme, Tim et d'une journaliste en panne d'inspiration refusant l'autorité, Daisy, un peu ratés et à moitié SDF, qui s'installent ensemble dans un appartement pour couples seulement. Dans le même immeuble sont Brian, artiste maniaco-dépressif les bons jours, ne trouvant son salut artistique que dans la peine et la douleur, et Marsha, la propriétaire alcoolique harcelant Brian, en incessante bagarre avec sa fille. A ceux-là s'ajoutent Mike (Nick Frost), le meilleur ami de Tim et passionné par l'armée, et Twist, la meilleure amie de Daisy qui travaille dans la mode (dans un pressing).

L'avantage du format très court de cette série, c'est rien n'est à jeter. Chaque épisode est un concentré d'humour et de références qu'il faut voir absolument. Je citerais notamment l'excellentissime épisode de la discothèque où le groupe, emmené par un ami de Tim sous acide, (re-)découvre les joies de la danse, affronte sa terreur de danser ou devient le roi de la soirée sur fond de générique d'Agence tout risque ! Ou encore l'épisode ou Tim affronte Duane, son ex-patron ultra fresh qui lui a volé sa fiancée, au paintball, dans un gunfight plein de sacrifices...

Spaced est un chef d'oeuvre pour les amateurs de BD et de références cinématographiques. Enormément de clichés hollywoodiens sont parodiés, certains épisodes reprenant directement des éléments de Matrix (les agents, les combats chorégraphiés), de Star Wars, de l'Agence tout risque (mais en version dance), etc. J'ai aussi énormément apprécié le format sitcom, sans le côté statique-3 pièces-public habituel : Wright filme en 16/9e façon cinéma, et donne un côté bien plus vivant à la série.

Bref, yabon, yapuka trouver ça en DVD !

mardi 3 juin 2008

Séries TV - saison 2007-2008

Weeds

Ca y est, la saison 2007-2008 des séries US s'est terminée, du moins en ce qui concerne celles que je regardais.

Que penser de cette saison ? Du bon et du moins bon, of course. On va commencer par le moins bon, avec la grêve des scénaristes, durant plus de 2 mois. Forcément, des séries sans scénaristes, ça marche moins bien. Les séries courtes et/ou commençant tôt ont pu être diffusées sans soucis (Dexter, Nip/Tuck) alors que d'autres ont été arrêtées prématurément (Heroes, The Sarah Connor Chronicles), raccourcies (Desperate Housewives, Scrubs, Lost) voire tout simplement annulées par manque d'épisodes (24). Bref, à part Nip/Tuck, toutes mes séries habituelles ont été touchées par la grêve. Du coup, en pérode de disette télévisuelle, une option s'est présentée à moi : découvrir de nouvelles séries. Et là, force est d'avouer que ça m'a plutôt réussi !

Allez, tour d'horizon (spoilers inside !) :

Nip/Tuck : Une des rares séries à être allée au bout de sa saison. Christian et Shawn ont donc quitté Miami pour LA et le strass hollywoodien. Après un début un peu laborieux, la série reprend un rythme intéressant mais en rupture avec les précédantes saisons : les opérations trash ont un peu laissé la place à la nouvelle poule aux oeufs d'or du duo, un drama sur le monde hospitalier. On verra Shawn devenir une star de la télévision et donc attirer les femmes tandis que Christian va se renfermer, les rôles sont inversés. A noter qu'un personnage récurrent mourra, d'autres ayant des changements assez importants dans leur vie. Bref, cette saison, bonne mais pas la meilleur du show, amorce l'ultime saison.

Desperate Housewives : DH a été une des séries ayant été les plus touchées par la grêve, en ayant été pas mal raccourcie avec une pause de près de 4 mois en plein milieu de saison. Saison très moyenne du fait d'une intrigue principale téléphonée, ce sont encore les intrigues annexes qui auront été les plus intéressantes. Bref, une saison que j'ai suivi plus par habitude que par réel intérêt. A noter la surprise du tout dernier épisode : la saison 5 se déroulera... 5 ans après la saison 4 !

Lost : Autre victime de la grève, Lost s'en sort finalement grâce à une diffusion tardive. Cette saison sera marqué par l'arrivé des flash-forward, initiée avec le final de la S3, permettant au spectateur de spéculer d'une manière plus précise sur le sort des naufragés. A noter que la série prend ouvertement un courant fantastique qui ne plairai pas à tout le monde, cependant, j'ai bien aimé cette saison redistribuant complètement les cartes. En particulier, le personnage de Ben Linus est vraiment LE personnage central de la série. Oubliez Jack et consors, c'est lui qu'il faut suivre. Le monde de Lost s'ouvre en très grand après cette excellente saison pleine de surprises, les scénaristes vont devoir assurer maintenant pour les deux dernières saisons.

Californication : une série toute nouvelle, avec David "Fox Mulder" Duchovny que je suis bien content de revoir ! Duchovny joue un écrivain attend du syndrome de la page blanche jouant avec les femmes tout en essayant de reconquérir son ancien amour sur le point de se marier. On peut un peu voir Californication comme une Sex and the City pour hommes avec son côté cul clairement annoncé dès le premier épisode. Une série qui ne brille pas vraiment par son originalité, si ce n'est l'intégration des derniers médias à la mode, mais qui reste très divertissante.

Heroes : Les super-héros de tous les jours ont eux aussi souffert de la grève. Raccourcie à une petite dizaine d'épisodes, elle n'aura concerné que le chapitre 2, qui n'aurait dû être que l'amorce de la saison 2. Quelques passages sympas (le segment de Hiro au Japon féodal, par exemple), mais dans l'ensemble pas terrible. La production a visiblement fait avec les moyens du bord. On verra ce que ça donne avec la S3 !

Scrubs : Encore une victime de la grève, Scrubs voit la saison réduite à une douzaine d'épisodes et ne voit pas son fil conducteur progresser, la saison 7 s'arrête sans réelle fin. Bonne nouvelle, la série serait sauvée en changeant de Network, direction ABC !

24 : Pas grand chose à dire, étant donné que la saison a été annulée... Forcément, sans 24 épisodes... Par contre, on aura droit à un téléfilm à la rentrée faisant le lien entre les saisons 6 et 7 !

Weeds : Une des découverte de la saison : une mère au foyer de banlieue californienne façon Desperate Housewives commence à dealer du cannabis suite à la mort de son mari. Evidemment, les ambitions de Nancy Botwin vont crescendo, et les problèmes tant avec le voisinages qu'avec les concurrents ou la police antidrogue aussi... Une série absolument géniale et très drôle, les personnages sont supers, le thème est original, bref, tout pour faire un bon show. A noter la BO assez excellente : le générique est interprété à chaque épisode par un chanteur différent, et dans un style différent ! Ce n'est pas souvent qu'on regarde avec intérêt un générique. C'est une série d'été, la 4e saison commence bientôt !

Dexter : Encore une découverte ! Dexter nous fait suivre les aventures de Dexter Morgan, expert médico-légal spécialiste des tâches de sang de la police de Miami, et accessoirement tueur en série ne ressentant aucun sentiment, ni joie, ni tristesse, ni amour, rien ! Adaptée des romans de Jeff Lindsay, c'est une série très sombre et ambiguë : on suit avec joie les meurtres d'un serial killer sans sentiments échappant à la police, en concurrence avec certains de ses pairs, mais malgré tout à la recherche d'une identité. Seulement 2 saisons pour l'instant, mais 2 excellentes saisons ! Avec Michael C. Hall (6 feet under) et Julie Benz (Buffy/Angel).

Rescue Me : Toujours dans le rayon découverte, Rescue Me nous place au sein d'une caserne de pompiers New-Yorkais, au côtés de Tommy Gavin, fier irlandais en phase de divorce, avec 3 gamins par-dessus le tout. Survivant du 11 septembre, il est "hanté" par le fantôme de son cousin décédé dans les tours et se sauve dans l'alcool. Après un début de première saison très sombre et peu emballant, un certain humour s'installe malgré tout pour décompresser de situations très tendues (la mort d'un enfant, la pédophilie, les dépendances,...) rendant la série et les personnages très attachants. Déjà 4 saisons pour cette excellente série d'été.

Terminator, The Sarah Connor Chronicles
: Autre nouveauté de la saison et évênement de l'année, The Sarah Connor Chronicles fait suite au l'excellentissime Terminator 2 : Sarah et John Connor fuient un nouveau Terminator chargé de tuer John, tout en essayant de faire leur possible pour empêcher l'avènement de Skynet. Cette série fut aussi une des victimes de la grève avec seulement 9 épisodes, dans la lignée de Terminator 2 en ce qui concerne l'ambiance générale. Les effets sont particulièrement réussi du fait d'un budget important, hélas les chiffres n'ont pas été à la heuteur des espérances. TSCC reviendra pour une saison 2, mais devra trouver son public. Avec Lena Headey (300).

Prison Break : L'évasion de Scofield de la prison de Sona aura été laborieuse ! Loin de la médiocrité de la saison 2, cette saison 3 de Prison Break n'est pas non plus au niveau de la première. On en apprend un peu plus sur la Compagnie, dont Scofield fera certainement son quatre heure dans la saison 4. A noter que le personnage mort ne devrait pas vraiment l'être... Il est temps d'abréger les souffrance des frangins !

Knight Rider : Attention navet ! Le telefilm pilote de la nouvelle version de K2000 est une pure daube ! Si la bagnole a de la gueule, c'est au prix de transformation nanotechnologiques des plus douteuses et de mauvaises cascades. Une série verra le jour par le producteur de Fast & Furious, qui compte (heureusement) ne pas prendre ce pilote comme référence. On t'attend au tournant, Kitt ! A noter le rapide cameo de The Hoff !

It's always sunny in Philadelphia
: Enfin, on termine par It's always sunny in Philadelphia, petite sitcom loufoque sur quatre gérants d'un pub de Philadelphie ayant un don pour se mettre dans les pires galères. A noter l'apparaition depuisl a saison 2 de Danny de Vito dans le casting régulier ! Bref, une série pas indispensable, mais agréable.
 
Clicky Web Analytics